18.09.2015 – Bilan d’une première semaine haute en émotions.

Bonjour à tous !

Tout d’abord, je tiens à m’excuser pour le nombre restreint de photos, j’ai eu un petit souci avec la carte mémoire de mon appareil, j’espère pouvoir régler ça rapidement.

Nous avons donc déjà effectué une semaine de voyage.

Mon dieu que c’est passé vite !

Il faut dire que quand je pars en voyage avec Ophélie, je ne m’ennuie jamais. Avec tout ce qui nous arrive et toutes les bêtises qu’on peut dire, c’est vrai qu’on s’amuse bien. On rencontre toujours beaucoup de monde, on se retrouve souvent dans des situations improbables et surtout, on rigole de tout (peut-être même un peu trop). Alors forcément, le temps passe vite. Et c’est tant mieux !

Nous sommes donc parties de Sabres jeudi dernier, en T-shirt sous 30 degrés. En regardant quelques photos de notre périple, on s’est rendues compte tout à l’heure qu’on s’était couvertes au fil du voyage. Hier, bien que le temps soit très ensoleillé sur Rennes, on arborait quand même pull et écharpe. Une quinzaine de degrés affichée au thermomètre, pour nous qui avons l’habitude en cette même période de connaître l’été indien sur la côte landaise, c’est assez peu. Comment je vais finir en plein mois de décembre, je me le demande ! Enfin on échappe quand même relativement bien à la pluie pour l’instant et ça, c’est pas du luxe. Les trajets effectués systématiquement sous la pluie, essuie-glaces à fond sous des trombes d’eau, m’ont quand même bien déprimée. J’ai eu largement le temps de me demander ce que je foutais là, dans ma mini voiture en direction du Nord… Et puis finalement, une journée sans pluie à prendre le temps de découvrir Rennes m’a suffi hier à renouer avec ma motivation. C’est quand même génial d’être là, de pouvoir découvrir toutes ces villes et de faire quelque chose qui me plait.

Alors voilà, cette semaine est passée super vite. On a d’abord squatté trois nuits à La Rochelle chez des amis. On a bien fêté notre début de voyage le premier soir et puis dès le lendemain, on a embarqué sa copine avec nous pendant que Monsieur travaillait. Trois filles dans une twingo, ça promettait de ne pas être triste ! On a filé sur l’Ile de Ré vendredi matin et heureusement que nous étions trois ! Car l’île était quasi déserte. À part Saint Martin en Ré, chef-lieu de canton et le phare des Baleines remplis de retraités, personne ! Ç’en était presque triste. C’était beau oui, mais on a traversé plusieurs villages aux maisons toutes identiques en se demandant si elles n’étaient pas que décor. J’avais l’impression de traverser un village témoin, un truc du genre « Bienvenu dans les maisons Marc et Olivier » (Podium, sacrée référence je sais…).

Les normes imposées ou fortement conseillées par le Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine du Poitou Charentes en termes de matériaux, d’architecture, et de couleurs y sont forcément pour quelque chose. Aucune maison ne sortait réellement du lot à mes yeux. Mais il y avait plus que cela. Car ces normes en question ne sont pas responsables de la désertification de l’île. Et là, ça m’a vraiment frappée, cette île est vide hors été. Mais comment est-ce possible de n’exister que deux mois dans l’année ? Cette sensation d’abandon m’a rendue un peu mal à l’aise, nous avons finalement retraversé le pont, laissant derrière nous toutes ces petites maisons blanches aux volets fermés.

Tour d'Europe 2015 - La Rochelle

Le deuxième jour, nous nous sommes consacrées, toujours toutes les trois, à la visite de La Rochelle. Une moitié en vélo et l’autre à pied, nous avons découvert le centre de cette ville de plus de 80 000 habitants assez rapidement.

J’aurais pas mal de choses à en dire mais pour faire simple, La Rochelle est une ville très centrée sur son vieux port. En dehors des espaces attenants aux quais, il est difficile d’apprécier l’ambiance de la ville (à part peut-être au niveau des Halles). Le patrimoine et les emblèmes portuaires (tours, pont levant, phares, hangars,…) sont très bien entretenus, mis en valeur et insérés dans le paysage. Le vieux port et des quais gagnant sur l’Atlantique sont très agréable, aéré et végétalisé. Une sensation d’espace et de liberté nous envahit. On y respire, on s’y balade et on se pose en terrasse avec grand plaisir. On a vraiment apprécié. Le centre-ville lui, nous a presque paru fade à côté. Les efforts récents de la ville en faveur d’une mobilité durable sont également visibles et appréciables : vélos jaunes, logos vélo, bus, piéton peints au sol, bandes cyclables larges,… On garde donc un très bon souvenir de cette ville. Il faut dire qu’avec les deux zigotos chez qui nous dormions, on ne risquait pas de s’ennuyer non plus. Le séjour fut très joyeux !

Après quelques premières prises de notes assez brouillonnes pour ma part et une visite du quartier attenant au port de commerce, nous avons finalement repris la route. Nous sommes arrivées à Nantes lundi après-midi et nous avons tout d’abord eu beaucoup de mal à nous faire une idée de cette ville. Il faut dire que le changement d’échelle était assez important, passer de 80 000 habitants à plus de 290 000, c’est quand même notable ! Alors on s’est retrouvées là, au milieu de ce paysage pas uniforme du tout, à se demander ce qu’on en pensait. Et on n’a pas été très inspirées. C’était… étrange, très éclectique.

Tour d'Europe 2015 - Château de Nantes

Tout d’abord, le centre historique ne m’a pas tellement convaincue. Les bâtiments historiques eux,  sont bien mis en valeur grâce à un entretien et à un aménagement des places aux alentours efficaces. Mais moi, les châteaux, cathédrales, théâtres ou hôtels de ville, c’est pas forcement ce qui m’intéresse le plus. S’il n’y a pas une ambiance chaleureuse, une identité de ville rapidement saisissable (grâce à des continuités de bâti par exemple), c’est vrai que j’ai du mal. Alors j’ai essayé de m’attarder plus sur les espaces publics.

Les espaces verts sont nombreux dans cette ville, autant à l’état naturel qu’aménagés et entretenus. C’est assez agréable. Les quais eux, m’ont un peu déçue. Heureusement que nous avons approfondi notre découverte mardi et mercredi matin car j’ai quand même aperçu de chouettes choses. Au bout du quartier de l’île de Feydeau, où le temps semble réellement avoir été arrêté, le terrain de feydball nous a pas mal amusées. On s’est imaginé les copains, jouant au foot sur un terrain en arc de cercle. Cette pensée était plutôt amusante !

Tour d'Europe 2015 - Ile Feydeau Nantes

Par la suite, la conciliation réussie entre passé et présent effectuée dans le cadre d’un grand projet de réhabilitation urbaine sur l’île de Nantes m’a personnellement ravie. On y trouve aussi bien de vieux hangars, des grues et rails rappelant l’ancienne vocation du lieu que des créations contemporaines. Ce mélange des genres et des matériaux vit grâce à une ambiance artistique permanente et une explication des projets en cours largement affichée. On comprend rapidement ce qu’il se passe sur cet espace (contrairement au quartier Malakoff) et c’est fort agréable.

En résumé, la ville de Nantes m’a plu par son dynamisme, on sent que la culture, l’art et la recherche de nouveauté y sont permanentes. Cela se traduit sensiblement dans les aménagements récents des espaces publics. La variété des documents disponibles à l’office de tourisme elle, a été fort appréciable. On aurait sincèrement eu du mal à s’y retrouver sans leurs explications. La trop grande diversité des ambiances d’un bout à l’autre de la ville peut parfois être dérangeante. Elle l’a en tout cas été pour moi, qui viens d’un petit village de 1 200 habitants. Et elle semble l’être également pour les différentes personnes non natives de la ville que nous avons pu rencontrer. Pas franchement convaincus les types…

Tour d'Europe 2015 - Quais de la Loire Nantes

Avis mitigé donc pour cette ville de Nantes. Mais largement validé pour les cinq loulous qui nous ont accueillies chez eux. Un séjour très sympathique !

Arrivées sous la pluie à Nantes, nous repartons avec la pluie en direction de Rennes. Décidément nous avons de la chance avec le temps, il ne pleut jamais lorsque nous arpentons les rues. Quatre heures de marche dans Rennes et voilà que nous passons des rues médiévales au bâtiment des Champs-Libres très contemporain en passant par le Palais du Parlement de Bretagne ainsi que le parc du Thabor. Ce qui nous a sauté directement aux yeux dans cette ville, c’était l’espace. 

Toute la ville est très aérée, les trottoirs sont larges et les places et jardins publics sont nombreux et bien entretenus. Suite aux incendies de 1970, la ville a été reconstruite à la façon moderne, c’est à dire selon un plan orthogonal. Cela a permis non seulement à la France d’asseoir à l’époque son pouvoir sur la Bretagne longtemps indépendante mais surtout de créer de nombreuses percées visuelles encore aujourd’hui très agréables. On peut facilement prendre du recul afin d’apprécier les différentes architectures caractéristiques de la ville. En bref, Rennes est spacieuse, végétalisée (on entend fréquemment les oiseaux en plein centre-ville, presque plus que le bruit de la circulation), et vivante (les terrasses de bars et restaurants sont très nombreuses). On a été conquises.

Aujourd’hui, nous voilà rendues à Paris. Et pour ne rien vous cacher, on compte bien fêter l’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby dès ce soir. Le beau temps devrait revenir demain (aujourd’hui, journée voiture, forcément, il pleuvait !) nous n’avons plus qu’à enfiler nos baskets afin de profiter des journées du patrimoine. 

Je reviens vers vous rapidement avec tout un tas de photos et de nouvelles découvertes.

Et bon début de coupe du monde à tous !

Fanny

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