Bonjour tout le monde,
En ce lundi matin je me repenche sur mes notes, une tasse de café à la main, fermement décidée à tout vous raconter. Munich, Vienne, Bratislava et Budapest, quatre villes et quatre pays différents, j’espère que vous êtes prêts à voyager !
Revenons donc un peu plus de trois semaines en arrière (quoi déjà ?…). J’arrivais à Munich un samedi après-midi sous la pluie, sale temps pour les touristes ! Un petit aller-retour en ville à 5,40€ (2,70€ le ticket de métro, ah ben d’accord…) histoire de voir Marienplatz et de me faire une première impression et voilà que je googlelise « Irish Pub Munich » sur mon Iphone. France / Nouvelle Zélande, quand même, ça ne se rate pas. Je me disais d’ailleurs qu’encore une fois, quatre ans après, j’allais me diriger vers un pub pour soutenir les français toute seule. Avec une petite différence cette fois ci, à Munich, il y a beaucoup plus de possibilités de rencontrer des français qu’à Ashburton, au fin fond de la campagne néozélandaise. Je n’allais donc pas être si seule que ça !

Pour être honnête, ma visite de la ville n’a réellement commencé que le lundi matin. Ils sont sympa ces sud-africains à vouloir nous aider à digérer la défaite mais leurs shooters eux, n’aident pas vraiment à se lever tôt… Enfin passons ! Lundi matin donc… Avec un départ programmé le mardi, il ne me restait plus qu’une journée pour visiter. J’ai donc enfilé mes baskets et j’ai tracé.
Munich, y’a pas à dire, c’est chic ! Une des villes les plus riches de l’Europe, une des villes les plus agréables à vivre au monde et la deuxième destination touristique allemande après Berlin. Et bien je suis d’accord, cette ville est très belle et très agréable. Bien sûr, comme dans toutes les grandes villes européennes, on retrouve quelques vastes rues piétonnes envahies de grandes chaines de magasins et de touristes omnibulés par la dépense de leur argent. Ce qui diffère en revanche, ou du moins ce que je n’avais pas encore vu dans de telles proportions, c’est d’abord la présence du Victualienmark. Un immense marché quotidien dont la superficie s’apparenterait presque à celle d’un quartier entier. Les multiples cabanes de bois se succèdent et offrent la possibilité aussi bien aux travailleurs qu’aux flâneurs d’acheter des produits frais, des spécialités locales, de la décoration et des souvenirs ou de manger sur le pouce. Et ayant vu le même type de restauration dans chacune des villes allemandes traversées, j’en ai déduit que les allemands ont beaucoup plus l’habitude que nous de manger rapidement (souvent un plat à base de saucisse et de frites, quoi d’autre sinon ?) debout ou accoudés à un comptoir avant de retourner travailler. En même temps, entre les baraques à saucisses et les brasseries qui sentent la choucroute, que vaut-il mieux choisir ?
Après le Victualienmark, c’est la faible présence des voitures qui m’a interpellée. Il est vrai que les rues piétonnes sont assez nombreuses mais les autres rues du centre m’ont semblé presque tout aussi calmes et agréables. Peut-être parce que j’arrivais de Prague où les voitures m’avaient justement gênée dans le centre-ville… Les vélos eux, sont tous garés n’importe où sur les trottoirs, simplement posés sur la béquille et ce, malgré la présence de différents parkings installés dans le centre-ville. Encore une preuve de la différence notable en aménagements et usages des espaces publics. Et apparemment, personne ne s’amuse à les voler en journée, car je suppose bien sûr que les travailleurs rentrent chez eux le soir et les attachent alors un peu plus surement.
Niveau bâti, j’ai apprécié le mélange entre ancien et moderne grâce au respect des proportions. Dans le centre, aucune tour ni aucun immeuble moderne de dépasse du paysage. La taille des bâtiments ne varie pas énormément ou alors progressivement, ce qui permet de mettre en valeur l’ensemble du centre-ville sans qu’aucun édifice ne soit « écrasé » par les autres. Respect des proportions, respect des couleurs,… Visuellement, c’est plutôt génial !
Autour du centre historique, les quartiers regroupent à la fois habitats, bureaux et commerces. Mixité fonctionnelle, pas grand-chose à redire, ça fait toujours plaisir ! Encore autour de ces quartiers, du côté de l’Isar, les espaces verts sont tellement immenses et boisés qu’on en oublie rapidement la taille (1,5 million d’habitants) et la densité (4 842 hbts/km) de cette ville. Le principal regret de la rapidité de cette visite aura d’ailleurs été de ne pas avoir visité les quartiers périphériques, ceux qui abritent justement ces 1,5 millions d’habitants ! Ce sera pour une autre fois…
Dernière petite remarque sur Munich, l’Isar, rivière traversant la ville, a été récemment renaturalisée. Grâce à différents travaux initiés par la municipalité, il est aujourd’hui possible de se baigner dans cette rivière en plein centre-ville. Plutôt alléchant non ?
Mardi 20 octobre, direction Vienne à travers les magnifiques paysages bavarois.

Si tout le monde dit que Vienne c’est superbe, moi, après avoir vu Munich, je ne suis pas vraiment d’accord. Vienne c’est… disons aussi difficile à cerner que les autrichiens. On parle souvent de la neutralité autrichienne sur la scène politique internationale, et bien Vienne, c’est pareil ! D’autant plus que la ville ne connaît aucun découpage par communautés à l’inverse de nombreuses grandes capitales européennes. Ici, pas de quartier serbe alors que ceux-ci sont présents dans le pays depuis plus de 150 ans. Tout le monde est mélangé, toutes les ambiances sont lissées, on ne sait pas vraiment où l’on est. Alors avec ça, se retrouver devant d’immenses bâtiments tout beaux, tout propres, ça aide pas. C’est beau, mais qu’est-ce que c’est froid !
A Vienne, le tissu urbain central, longtemps resté enfermé dans des fortifications, est très dense. Aujourd’hui, cette ancienne limite correspond au « ring », sorte de boulevard pas franchement agréable à traverser. Être piéton dans cette ville n’est pas franchement facile, entre les nombreux boulevards et les zones de correspondance des tramways, on est vite stressé. Avec seulement trois métros et trente lignes de tramways, je vous laisse imaginer le bazar que l’on peut trouver en surface. C’est bien desservi oui, mais presque trop. Trois solutions différentes pour aller au même endroit, je fais quoi moi ?? Et puis sincèrement, autant de tramways qui circulent dans les rues, avec en plus tous les câbles que cela demande, ça ne met pas la ville en valeur, bien au contraire.
Bon j’ai malgré tout réussi à explorer la ville et à aller plus loin que ce centre-ville chic et froid :
- Mariahilferstrasse, la rue dernière rue piétonne en date a beau être neuve et bien réalisée, elle reste une rue piétonne remplie d’immenses magasins.
- Naschmarkt, comparé au Victualienmark de Munich, c’est peanuts !
- Le château de Schonburnn, tout fermé et repeint, ressemble à un décor rajouté sur photoshop. Un château jaune fait de carton… Très bizarre !
- Le Belvédère, bon d’accord lui il est mignon…
- La grande roue et la fête foraine, pourquoi avoir installé une immense fête foraine permanente si c’est pour ne l’ouvrir qu’en été ?
- Les quais, investis en été mais tout de même un peu glauques.
- Les parcs, mignons mais pourquoi mettre autant de bancs ?
- La Hundertwasserhaus,… OUAW y’a pas que Gaudi qui fait de l’architecture créative en fait.
- Les immenses immeubles modernes qui surplombent le reste des bâtiments, on l’a déjà dit, ça fait pas toujours plaisir dans le paysage urbain.
Ce qui m’a le plus intéressée dans cette ville de Vienne, c’est tout d’abord le MuseumsQuartier. Installé dans les anciennes écuries impériales, il correspond à un immense complexe culturel comprenant galeries d’art moderne, restaurants, cafés, boutiques, lieux dédiés au cinéma, à la danse, à l’architecture, centre de créativité pour enfants,… Mixité des usages d’un espace, bien sur, ça me plait ! On y passerait des heures sans problème et c’est d’ailleurs ce que font un bon nombre d’étudiants dès qu’ils quittent la fac.
Enfin, la grosse dissymétrie entre rive droite et riche gauche m’a un peu déroutée. A l’origine, l’éloignement du Danube devait protéger la ville des crues. Aujourd’hui on trouve proche du Danube des quartiers plus récents, plus ou moins populaires.
La rive gauche elle, ne regroupe que 200 000 habitants et est en plein développement. Et pour l’instant, on passe directement des monstrueux immeubles de l’ONU à de l’habitat pavillonnaire. C’est assez rare.
Vendredi 23 octobre, après un magnifique coucher de soleil sur un champ d’éoliennes, je débarquais à Bratislava pour deux jours… Bratislava suivie de Budapest, la dernière semaine de voyage fut tout aussi haute en découvertes. Mais je pense que je vous raconterai ça demain !
Bonne journée à vous,
Fanny